Wattabloc - Saint-Alban-Leysse
Du 15 au 7 aout 2025

L’été dernier, je suis partie découvrir les Alpes par le sentier bien connu qu’est le GR5, aussi appelé « Grande Traversée des Alpes ».
Dans mon sac : l’équipement essentiel pour marcher pendant plusieurs semaines, et quelques accessoires supplémentaires : un minuscule carnet à dessin, mon appareil photo argentique et trois pellicules de 36 poses.
Le 21 août 2025, je saute dans un train, direction Thonon-les-Bains, qui sera le départ officiel de ce périple. Un dernier regard vers le lac Léman, et je m’élance. Direction : la mer Méditerranée.
Chaque jour, je remplis une page de carnet pour raconter ma journée, en dessins ou en mots, et je m’autorise trois photos argentiques. C’est ainsi que mes souvenirs s’inscrivent au fil des jours.
Avec nos émotions, les souvenirs se transforment, au fil du temps. Tantôt vifs, puis passifs. Ainsi, quelques mois plus tard, il me reste des caricatures :
Un début de voyage ensoleillé et gai. Du pain, du fromage. Deux jours à marcher avec Anton et son Finnois de Laponie, « Pépite », qui porte lui-même ses croquettes. Les rivières, les lacs, les cascades.
Et puis Élie et Arthur, deux belles âmes et des discussions de vie qui nous animent. Les fleurs : ces milliers de compagnons quotidiens. Le Mont Blanc, face à nous depuis le col du Brévent. Les jeux, les chansons, les rires.
La Vanoise, ses rochers, ses glaciers... et puis les larmes. La pluie, les nuits froides, la pluie encore. Puis, un jour – « beau » peut-être – le Mont Blanc a disparu. On entre dans les Alpes du Sud.
Un coup de cœur pour l’Ubaye. Depuis un sommet à 3000 mètres, le lac des Neuf Couleurs nous apparaît turquoise. Les marmottes, les chamois, les renards, les lièvres. Les baraques, vestiges de la guerre. La lavande sauvage, les odeurs envoûtantes des herbes aromatiques.
Le Sud pluvieux, venteux, ensoleillé, enneigé, ensorcelé. Des cèpes cueillis au lever du soleil, préparés au réchaud à la nuit tombée. Les fresques et les contes de la vallée des Merveilles nous nourrissent. Ses gnocchis au gorgonzola aussi. Le brame du cerf, les patous. Sospel.
Et puis l’horizon que l’on découvre depuis la montagne lorsque l’orage passe. Elle est là, « enfin », ou peut-être « déjà ». La mer Méditerranée.
Un début de voyage ensoleillé et gai. Du pain, du fromage. Deux jours à marcher avec Anton et son Finnois de Laponie, « Pépite », qui porte lui-même ses croquettes. Les rivières, les lacs, les cascades.
Et puis Élie et Arthur, deux belles âmes et des discussions de vie qui nous animent. Les fleurs : ces milliers de compagnons quotidiens. Le Mont Blanc, face à nous depuis le col du Brévent. Les jeux, les chansons, les rires.
La Vanoise, ses rochers, ses glaciers... et puis les larmes. La pluie, les nuits froides, la pluie encore. Puis, un jour – « beau » peut-être – le Mont Blanc a disparu. On entre dans les Alpes du Sud.
Un coup de cœur pour l’Ubaye. Depuis un sommet à 3000 mètres, le lac des Neuf Couleurs nous apparaît turquoise. Les marmottes, les chamois, les renards, les lièvres. Les baraques, vestiges de la guerre. La lavande sauvage, les odeurs envoûtantes des herbes aromatiques.
Le Sud pluvieux, venteux, ensoleillé, enneigé, ensorcelé. Des cèpes cueillis au lever du soleil, préparés au réchaud à la nuit tombée. Les fresques et les contes de la vallée des Merveilles nous nourrissent. Ses gnocchis au gorgonzola aussi. Le brame du cerf, les patous. Sospel.
Et puis l’horizon que l’on découvre depuis la montagne lorsque l’orage passe. Elle est là, « enfin », ou peut-être « déjà ». La mer Méditerranée.
À l’argentique, j’immortalise l’instant, le vrai, tel qu’il se présente à l’appareil. Mon carnet, lui, est un résumé des moments forts, des émotions ressenties et ressorties à la nuit tombée, lorsque j’attrape mon stylo. Les linogravures sont, quant à elles, une caricature à plus long terme. Des souvenirs d’une traversée des Alpes, gravés dans le lino.